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Pouille, Maréchal Pétole
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21 novembre 2006

La groumandise est un vilain défaut

Tout d'abord, j'implore le pardon de mes fidèles lecteurs ; pour avoir bravé mon envie de romancer mes embardées pittoresques à moult reprises, en cela aidé par une terrible fatigue chronique, celle des périodes fastes où le sommeil devient un ennemi malgré lui, combattu et chassé au profit de l'ivresse des soirées d'antan. Joe Fouin, ce post est pour toi !

Je commencerai par une brève restitution du contexte. Nous sommes un vendredi comme les autres. La veille au soir, je confectionnais un fondant au chocolat (devenu une de mes spécialités gastronomiques), j'éprouvais mon équilibre précaire sur un vieux vélo, j'usais mes coudes sur les comptoirs des bars brestois, et m'en revins chez moi bien abattu face au travail qui m'attendait : préparer mon réveil pour le lendemain. Car la semaine fût tout aussi mouvementée que le jeudi soir et les heures de sommeil commençaient à vraiment me manquer. Autant dire qu'avec pareil éreintement, vous autres "freluquets du sommeil" seriez déjà morts depuis longtemps. Il n'est pas donné à tout le monde de résister aussi bien à une telle dose de fatigue dans le sang et là dessus, ce qui est certain, c'est que la nature m'a bien doté. (!) (heu... je coupe court tout de suite à vos interrogation : le signe précédent n'est pas un smiley sorti de la néo-cybernétique brestoise et qui symboliserait une paire de fesse. Non, c'est juste un point d'exclamation entouré de 2 parenthèses, symbole d'une autodérision ironique sans limite (!)) (par contre là c'était bien une paire de fesses :-p )

Donc voilà le contexte posé. Je suis en plein rêve, mon réveil sonne, je l'éteins puis me rendors paisiblement. Finalement je me réveille (dans mon rêve) et m'aperçois que je rêve donc je me réveille vraiment mais un peu tard (soit environ 1h30 après le réveil) => là je me lève péniblement vers mon destin : pipi, douche, baguette+beurre+confiture, brossage de dents et zou! Arrivé chez mon employeur (qui entretient un lien fusionnel avec Lucent, pour mettre sur la piste d'aventureux lecteurs/trices peu informé(e)s de mes coutumes) et m'affaire à mon bureau après quelques poignées de mains ça et là fermement serrées.

Je fais languir mon lecteur mais la chute en vaut la peine, car bien que toute gentillette elle en ravira les gourmands qui se reconnaitront peut-être dans cette piteuse aventure...

Bien installé dans mon fauteil d'informaticien autiste, je daigne pourtant me lever (au bout de 1 minutes à peine (et si j'utilise le pluriel c'est bien que cette minute m'a semblé longue)) pour aller à la pêche aux infos dans un bureau "voisin" (tout de même situé à plus d'une dizaine de mètres, soit plus d'une vingtaine de mètres aller/retour). Mes informateurs me renseignent laborieusement ; je sens que quelque chose les aveugle, sans savoir quoi. Peut-être mon étincellant pull blanc adidas, qui sait... Plus absorbé par l'attirante idée de retrouver mon fauteil qu'intrigué par cet étrange comportement de mes congénaires, j'arpente quatre à quatre les marches qui ... euh non, en fait je n'arpente rien du tout, je me traîne comme un paresseux qui tente de saisir une branche à 1m de lui. Quand tout à coup, c'est à dire près de DEUX HEURES PLUS TARD (c'est important pour la suite), j'entame une conversation avec le collègue en face de moi... [NDLR: nous travaillons dans une sorte "d'open-space", un grand bureau sur lequel on pose deux écrans avec un grouillot de chaque côté, de sorte que chacun ne voit que la tête de l'autre, cachée jusqu'au nez par son écran.]

D'un coup de décallage magique, je me retrouve face à mon bourreau (mon collègue d'en face si vous suivez) qui lui aussi vient d'opérer un transfert de masse stratégique. Ici commence mon grand moment de solitude de l'année... Conscient que je ne pourrai pas lutter éternellement à répondre aux questions-piège de mon collègue, je commence à prendre la posture la plus bidon qui soit (you know OSS 117 ?), qui plus est en feignant d'entrer dans une profonde phase de réflexion, en me disant bien que si je poussais le vice suffisamment loin, mon interlocuteur allait se lasser de lui-même et comprendre qu'il n'avait rien à attendre de moi. Et là, ce con commence à pouffer de rire en disant qu'il n'avait rien vu (sous entendu il se demandait comment il avait pu ne pas le voir) et me demande si j'avais déjà ce pull-là tout à l'heure. Ne comprenant pas, je regarde mon pull blanc (si blanc qu'un dictionnaire de donnerait pas meilleure définition du blanc) : rien d'anormal, ouf ! Quand tout à coup il me montre son épaule et me fait comprendre le seul endroit où je n'avais pas encore regardé. Et effectivement...

Oui vous êtes perspicaces, on parle d'une tâche... Mais une pas comme les autres. On parle d'une tâche marron, limite suintante de chocolat ! Et de gâteau au chocolat pour être plus précis.... Car c'était carrément un morceau de mon fondant au chocolat qui était là, comme étalé à la petite cuillère sur mon épaule, au nez et à la barbe de tous mes collègues et supérieurs... depuis deux bonnes heures : le temps de la grande innocence

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