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Pouille, Maréchal Pétole
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20 décembre 2006

Chantenay spirit

Y'a des dimanches comme ça, où le soleil perce d'abord timidement puis finalement s'installe pour quelques heures, vous laissant penser qu'une ballade à moto serait des plus appropriés. Soit, le ciel en avait décidé ainsi, je devais sortir titine de sa caverne (la caverne en question étant un garage au sous-sol d'un immeuble) pour la promener aux environs de la mer d'iroise.

J'enfile donc mon blouson noir, je me chausse (avec mes belles chaussures rouges noircies par le cambouis) et j'arpente le chemin qui mène à mon garage. A peine la première porte blindée passée, je commençais à tressaillir d'impatience de retrouver ma monture. Puis quelques dizaines de mètres plus loin, ce n'est pas face à mon garage mais sur une scène de crime que j'arrive. A ce moment là, je tressaille plus du tout, je suis plutôt à la limite de l'arrêt cardiaque : la belle pour laquelle je me saigne depuis 1 an et demi a peut-être disparu, derrière cette porte battante, certes close mais dont la serrure avait été forcée et me laissait craindre le pire.

Après quelques essais en vain, je me ravise et décide d'alerter ma proprio pour lui dire que je n'arrive pas à ouvrir la porte et que peut-être faudra-t-il que j'aille porter plainte au commissariat pour le vol de mon 2 roues... (gros suspence inside !!) Elle daigne gentiment me rejoindre au garage dans l'heure qui suit et à ma surprise parvient à déjouer le vandalisme causé sur la serrure. Et ô miracle, la porte s'ouvre et mon Fazer est là, fier et digne, attendant qu'on vienne saluer sa bravoure et lui faire prendre l'air pour lui changer les idées ! A coté de lui, tout mon matos de planche à voile... qui me regardait avec les yeux de celui qui sait qu'il est un boulet pour son propriétaire. Car une fois la conclusion tirée (à savoir : on doit attendre demain pour réparer) il a fallu que je déménage tout le boxon de mon garage jusque dans ma piaule (300m c'est loin). Inutile de dire que suite à cette opération mon espace vital s'est passablement réduit... Maintenant je dois bouger ma planche pour ouvrir mon armoire à fringues, j'enjambe le sac de matos pour aller pisser et je contourne les voiles pour aller dans la cuisine. Rien d'alarmant mais quand même.

Entre temps ma motivation ne faiblit pas, c'est pas une petite frappe, un petit voyou de pacotille qui va me faire vaciller. Le lendemain, RDV avec la proprio pour réparer. Manque de pot, il manque une pièce pour faire la réparation convenablement... Je décide donc avec mon aisance et ma suffisance naturelle de lui expliquer qu'il n'était pas utile qu'elle se dérange de nouveau le lendemain, que j'allais tout résoudre par moi-même, comme un grand garçon. Entre temps, je suis allé constater la rudesse du peuple breton en ce qui concerne l'application quelque peu sarkozienne des lois sur le stationnement gênant... A savoir : quelqu'un avait placé intentionnellement à 2cm de ma bécane un panneau mobile "interdit de stationner". Je précise qu'elle était dans une cour d'immeuble, sous l'abri réservé aux motos, et à coté de 2 autres motos..... et ce depuis à peine 16 heures.

Le lendemain, me voici devant la serrure en train de visser. Pour bien faire, il aurait fallu qu'on soit deux, un de chaque côté du battant de sorte qu'il fût aisé de visser la poignée pendant que quelqu'un l'eut tenue droite en position fermée et qu'il y fusse délicat pour un profane de remarquer qu'elle avait été réparée par un sagouin, c'est à dire moi-même en personne. Qu'importe, j'ai dit que je ferai le boulot, alors je le fais. Et je vissais, je vissais.... je vissais.... pendant qu'une confusion totale régnait (dans ma tête). Quand vint le moment où le pas de vis, moulé dans un matériau moins dense que la vis elle-même, céda sous mes assauts. FUCKING MATOS !!!%**$ùù  Je me voyais déjà en train d'expliquer à ma proprio que "la réparation prenait plus de temps que prévu"... (sortez les violons) ... que "les vis, bon dieu, c'est plus ce que c'était..." ou encore que "je tiens à faire les choses bien et donc qu'il faut du temps..."

Pffffff! tu parles ! 2 vis et une tringle à fixer ! c'est pathétique. Finalement un pote est venu m'aider le soir même et j'ai pu réussir tant bien que mal à viser cette saloperie de vis dans son foutu pas de vis de merde. Du coup titine est sortie mardi midi, le temps de m'amener à mon boulot et de me faire une petite frayeur.... Mais ça, je commence à en être malheureusement coutumier, pour le plus grand bonheur de mes détracteurs ;-)

Passons à la morale de l'histoire. Mon expérience en trucs fumeux et poisses en tous genres me pousse à vous dire que vous pouvez avoir confiance en mon analyse. Je pense qu'on ne décore jamais assez son appartement à l'approche des fêtes de Noël et qu'on néglige trop souvent un objet qui devrait avoir sa place dans tout bon salon (chrétien ou non) qui se respecte : la planche à voile. Certes il faut faire bien des sacrifices mais j'ai compris le signe du destin et je suis prêt à sacrifier mon petit confort pour admirer, avec contentement, chaque matin la beauté divine d'un flotteur de funboard de 60 litres, jonchant le sol au milieu des pieds de mâts, bouts, poulies, cambers et autres accessoires au nom abscons de véliplanchiste fainéant qui préfère brûler son essence à moto que dompter le vent marin et braver les embruns.

Que cela ne fasse pas oublier que le vandale court toujours... Sans doute encore un coup de Pablo Ripouille, ennemi juré du grand détective Johny Ca$h... En exclu, le trailer...


     

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Commentaires
F
ouech faut y aller!<br /> <br /> Faf
M
Vivement que Jack Bauer reprenne du service et traque les repris de justice ("terroriste!" pour citer une crapule italienne!) en arpentant les rues de Nantes avec sa besace pleine d'armes!<br /> <br /> Sinon, pour la cellules de degrisement, pas de probleme, j'ai deja les plans de Waldeck Rousseau tatoues sur le corps...Pour sortir de la faudra me faire confiance...ou saisir la poche retournee de General :)...
F
*tire des coups de feu avec un fusil à canon scié par la vitre de sa beux* <br /> yaaaaaaah Bouffay en force! <br /> <br /> C'est ça quand tu sors de Nantes, tout t'apparaît desuet... pas de "suicide" dans l'erdre, pas de coups de ceinturon, pas d'incendie, pas de meutre, pas de tonnes de coke, pas de trafic de prostituées, de roulette russe chez les policiers ivres, ...<br /> <br /> Vivement qu'on se retrouve tous en cellule de degrisement les gars! :D
P
Des sauvages les nantais... Ils n'ont plus ni foi ni loi !
H
Ca se serait passé rééllement à Chantenay, non seulement tu retrouvais pas ta moto, mais en plus "ils" foutaient le feu à ton garage (comme ils ont fait dans mon immeuble... aaaah Chantenay! Comme ça me manque!^^).
Pouille, Maréchal Pétole
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Pouille, Maréchal Pétole
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