On est peu de chose...

Je suis encore tout abasourdi de l'aventure qui vient de m'arriver. Pour ne pas trop faire languir mes 2 lecteurs voici sans plus tarder brut de pomme ce qui m'est arrivé. Je m'balladais depuis 11h ce matin sur mon fidèle destrier noir sur les côtes bretonnes quand tout à coup, alentours d'oceanopolis je sentis une légère secousse, comme si je venais de percuter un bufle ou un sanglier. Suite à ce hoquet, je redouble d'attention pour être à l'affût de la moindre alerte donnée par ma monture, mais rien. Enfin presque rien, juste un petit bruit à peine suspect. Et là, le petit bruit à peine suspect commence à devenir suspect puis totalement coupable. Je décide donc de stopper ma progression en arrêtant ma bruyante baroudeuse juste à côté du panneau "Hopital, silence".

Je déchevauche, je me baisse puis j'observe mes roues. Rien à l'avant, ok. Rien à l'arr... BORDEL DE MERDE !!!! J'avais été victime d'une avarie des plus cocasses puisque ce n'est ni plus ni moins qu'une fucking petite clé de boite aux lettre qui m'avait percé mon PNEU NEUF "Road Attack" à peine fini de payer !! Tu parles d'un coup de vice !

Dans mon malheur, j'ai à peine eu le temps de réaliser ce qui m'arrivait, que déjà un motard et sa compagne (qui s'avérait en fait être sa soeur...) s'arrêtent pour me réconforter et me dire que ces choses là arrivent souvent, même si je sais très bien qu'une clé a déjà de la peine à rentrer dans une serrrure alors imaginez le concours de circonstances pour la faire rentrer dans un pneu de bécane... Après quelques papotages sur le "comment tu vas faire", mon ami motard décide (en me voyant bien mal embarqué) d'aller me chercher une bombe anti-crevaison chez Yamaha. Le voilà revenu 30 minutes plus tard, à bombe de balle, toujours avec petite soeur derrière lui. Et toujours dans un élan de générosité, il décide de réparer mon caoutchouc perçé à l'aide du kit "azote". Et heureusement qu'il ne m'a pas laissé faire parce que je me serais certainement brulé la main au 4ème degré, car de l'azote sous pression, lorsqu'il se détend il consomme de la chaleur et donc la cartouche devient froide comme un iceberg de l'age de glace (d'où la brûlure possible, un peu comme quand on se colle la langue sur une glace et qu'on a l'air con, je vous laisse imaginer le type avec sa main collée à la cartouche d'azote vissée sur la valve du pneu arrière).

Toujours est-il qu'après avoir payé un coup à mes sauveurs je suis reparti tout guilleret et j'ai failli perdre le contrôle dans le 2ème virage ! D'ailleurs le trottoir s'en souvient (espérons qu'il ne témoigne pas devant le juge sinon c'en est fini de mon permis). On n'était pas loin du Joe Bar Team... "merd' merd' merd' merd' merd' !!!" C'est vraiment trop cool la moto !!

Vends Fazer 2001, noir, à peine servi - 40.000km -, pneu neuf à l'arrière...